A509 | Près de 15 ans de recherche auront été nécessaires pour donner naissance à cet implant rétinien, fin comme un cheveu, qui peut restaurer la vision centrale de patients atteints de DMLA.
Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à restaurer partiellement la vision de patients atteints de dégénérescence maculaire (DMLA) avancée grâce à une puce rétinienne baptisée PRIMA. Testée dans 17 hôpitaux européens, cette technologie a permis à 81 % des volontaires de retrouver une vision centrale fonctionnelle, et pour certains, de pouvoir lire de nouveau. Une immense victoire sur un mal jugé cliniquement irréversible, qui a fait l’objet d’une étude publiée le 20 octobre dans la revue New England Journal of Medicine.
PRIMA : une interface bionique qui réactive la vision
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) concerne selon les données de l’Inserm « 25 à 30 % des plus de 75 ans ». Chez les seniors, elle est la cause principale de cécité et la « première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans », toujours selon l’Inserm.
C’est une maladie qui détruit progressivement les photorécepteurs tapissés au fond de la rétine, des cellules spécialisées qui transforment la lumière en signaux électriques envoyés au cerveau. Les personnes qui en souffrent voient petit à petit apparaître un trou noir (scotome) au centre de leur champ visuel, qui obscurcit en grande partie leur perception. Lecture, reconnaissance des visages, orientation spatiale et tâches quotidiennes deviennent presque impossibles au fur et à mesure que le scotome grandit.
Jusqu’à présent, si nous disposions de traitements pour ralentir la progression de la forme dite humide de la DMLA, il n’existait aucune thérapie pour soigner la forme avancée dite sèche (l’atrophie géographique) que cible PRIMA, considérée comme irréversible.
PRIMA a été mise au point par l’ophtalmologiste Daniel Palanker et ses collaborateurs (Stanford University). C’est un implant microscopique (une puce de 2 mm de côté et plus fine qu’un cheveu), composé de 378 pixels photovoltaïques qui remplacent les photorécepteurs détruits.
Placée derrière la rétine, la puce est alimentée et stimulée par un système externe : une paire de lunettes spéciales reliée à un processeur de poche. Les lunettes capturent les images de l’environnement et les convertissent en lumière proche infrarouge (approximativement 880 nm de longueur d’onde), invisible pour l’œil humain, garantissant qu’elle n’interfère pas avec la vision périphérique restante du patient. L’implant convertit ensuite ces signaux infrarouges en impulsions électriques transmises à la rétine interne, qui les relaie finalement au cerveau.
Source : 🗞️Presse Citron
Illustration :©️Colin Lloyd / Unsplash
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