Politique

« Dette haïtienne » : une commission d’historiens fera des « recommandations », annonce Emmanuel Macron

A509 | Emmanuel Macron souhaite un travail de mémoire pour étudier « l’impact » sur Haïti de la « très lourde indemnité financière » imposée par la France en 1825. Le président français a promis de faire des « recommandations » à l’issue de ce rapport, qui sera livré par une commission franco-haïtienne d’historiens. Il n’évoque pas, à ce stade, une éventuelle réparation financière, telle que réclamée par les autorités haïtiennes.

Une commission franco-haïtienne d’historiens va étudier « l’impact » sur Haïti de la « très lourde indemnité financière » imposée par la France à son ex-colonie en échange de l’octroi de son indépendance il y a 200 ans, et faire des « recommandations », a annoncé jeudi Emmanuel Macron.

Cette indemnité décidée par le roi Charles X en 1825 « plaçait alors un prix sur la liberté d’une jeune Nation, qui était ainsi confrontée, dès sa constitution, à la force injuste de l’Histoire », a estimé le président français dans un communiqué.

Il n’évoque toutefois pas, à ce stade, une éventuelle réparation financière, telle que réclamée par les autorités haïtiennes.

Mercredi, l’Elysée avait assuré que le chef de l’État tirerait « toutes les conclusions » à l’issue de ce travail de mémoire.

Le principe d’une « restitution »
En janvier, le président haïtien par interim Leslie Voltaire a affirmé qu’Emmanuel Macron lui avait évoqué lors d’un entretien le principe d’une « restitution » – que la présidence française n’avait toutefois pas mentionnée dans son compte-rendu de cette rencontre.

Après avoir proclamé l’indépendance du pays des Caraïbes en 1804 à l’issue d’une victoire militaire contre le corps expéditionnaire napoléonien, les nouvelles autorités de Haïti acceptèrent, le 17 avril 1825, sous la menace des canons de la flotte française, de payer 150 millions de francs-or d’indemnité aux anciens colons esclavagistes, en échange de la reconnaissance de l’indépendance par Charles X. La somme sera ramenée en 1838 à 90 millions.

Pour s’en acquitter, la jeune république caribéenne doit s’endetter à des taux très élevés auprès de banques françaises – alors même que plonge le cours du café, de très loin sa principale ressource.

Le règlement de cette « double dette » s’étalera jusqu’en 1952, date du paiement des derniers intérêts.

Source : France 24

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