©️ A509 | (SANTE) Les crises d’asthme sévères pourraient bientôt être soulagées par la découverte d’un nouveau traitement.
Des chercheurs britanniques travaillent sur l’élaboration d’un nouveau traitement contre l’asthme qui pourrait révolutionner les travaux sur la détresse respiratoire des 50 dernières années. En France, l’asthme tuerait près d’un millier de personnes par an. En cause : des symptômes incontrôlés qui peuvent, par leur fréquence ou leur gravité, mettre en danger la vie des patients.
« Cela pourrait changer la donne pour les personnes souffrant d’asthme et de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Le traitement des exacerbations de l’asthme et de la BPCO n’a pas changé depuis cinquante ans, bien qu’il soit à l’origine de 3,8 millions de décès par an dans le monde « , explique Mona Bafadhel, professeure au King’s Centre for Lung Health.
À l’origine des essais cliniques dont les résultats ont été publiés dans la revue The Lancet Respiratory Medicine jeudi 28 novembre, la scientifique confie qu’il s’agirait là du « premier nouveau traitement efficace face aux crises d’asthme depuis 50 ans. » En effet, des chercheurs ont montré que l’utilisation d’un médicament, le benralizumab, déjà utilisé dans des cas particulièrement graves, pourrait améliorer la vie des patients souffrant d’asthme et de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie chronique inflammatoire des bronches.
Une injection plus utile que la prise de comprimés
Le traitement consisterait en l’injection d’une forte dose de benralizumab au moment de la crise. Le benralizumab, qui est un anticorps monoclonal cible des globules blancs spécifiques appelés éosinophiles afin de réduire la pneumonie. Une telle injection s’avèrerait plus utile que le traitement actuel, et unique, à base de comprimés de stéroïdes. Elle réduit également de 30 % la nécessité d’un traitement supplémentaire, selon l’étude publiée dans la revue The Lancet.
Des études scientifiques françaises ont mis en avant un lien entre asthme travail et région de résidence, selon Santé publique France. Les professionnels des industries agricoles et alimentaires sont plus nombreux à être touchés par cette maladie chronique. La farine serait le micro-organisme le plus souvent responsable de l’affection (19 %). Dans près de 60 % des cas, c’est l’exposition à des produits chimiques, (ammoniums quaternaires et autres produits de nettoyage), qui est mise en cause selon l’Observatoire des asthmes professionnels (ONAP). S’agissant des disparités territoriales, L’Île-de-France, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion étaient en 2014 et 2015 les régions les plus touchées par les hospitalisations pour asthme. En revanche, la Guyane, la Corse, l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Pays de Loire étaient les régions les moins touchées.
Crédit : ©️ AFP
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